Près de trois millions et demi de personnes sont sans logis ou mal logées en France, selon la Fondation l'Abbé Pierre, qui lutte contre cette situation depuis soixante ans.
Des conditions déplorables qui se sont aggravées depuis une dizaine d'années, et qui frappent les plus démunis de plein fouet. Ces SDF survivent entre la rue, les habitations de fortunes et les centres d'hébergement d'urgence engorgés. Un système de prise en charge jugé inefficace et couteux par l'Etat qui s'oriente désormais vers le «logement d'abord», issu du modèle américain «Housing First». L'idée est d'aider tous les sans logis à intégrer à un logement durable, sans transition. Pour tester ce concept en France, le gouvernement à lancé en janvier 2012 une expérimentation sur trois ans, baptisée «Un chez soi d'abord». Reportage.
(Légende de la photo : Jean-Pierre entouré (à gauche ) de Maia Levasseur, travailleur social et (à droite) de Valérie Boursin, infirmière.)
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Dans son ouvrage, Peste et choléra, l'écrivain-voyageur Patrick Deville retrace l'épopée du bactériologiste et explorateur franco-suisse, Alexandre Yersin. Disciple de Louis Pasteur, ce scientifique aux multiples talents découvre, entre autres, le bacille de la peste lors de la grande épidémie de Hong-Kong en 1894. Peste et choléra a reçu le prix Femina 2012. Interview.
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Xavier Emmanuelli est cofondateur de Médecins sans frontières, créateur du Samu social de Paris, et ancien secrétaire d'Etat à l'Action humanitaire d'urgence. Il est aujourd'hui président du Samu social international. Dans ce livre de mémoire, Xavier Emmanuelli évoque son enfance auprès d'un père médecin et résistant, sa vie de baroudeur consacré à la médecine de l’urgence des plus démunis partout dans le monde.
S'en fout la mort a été écrit en collaboration avec Sylvie Goma, directrice adjointe de Charlie Hebdo, publié en 2012 aux Editions Les Echappés.
Ce poème de René Daumal retrouvé dans la poche d'Yves Carel, un homme en grande précarité qui a marqué Xavier Emmanuelli.
«Je suis mort parce que je n'ai pas le désir,
Je n'ai pas le désir parce que je crois posséder.
Je crois posséder parce que je n'essaie pas de donner.
Essayant de donner, on va qu'on a rien,
Voyant qu'on a rien, on essaye de se donner,
Essayant de se donner, on voit qu'on est rien,
Voyant qu'on est rien, on désire devenir,
Désirant devenir, on vit.»
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